Mission et valeurs
La Troisième Avenue est un organisme à but non lucratif mis sur pied en 1974 à l’initiative d’éducatrices et d’éducateurs populaires. Elle est l’unique centre d’expertise en participation citoyenne à l’école au Québec. Nous accompagnons des groupes de parents et de jeunes au cœur du changement en éducation, et ce, au nom d’une plus grande justice sociale.
Nous concrétisons notre mission en mettant en œuvre des programmes d’éducation populaire, en offrant des services d’animation, de formation et de consultation à d’autres organismes ou individus œuvrant dans le même domaine, en rédigeant des textes éducatifs et élaborant des ressources multimédias que nous diffusons ensuite à travers le Grand Montréal et partout ailleurs au Canada.
La Troisième Avenue, en collaboration avec les nombreux parents, a déterminé cinq grandes valeurs qui sont au cœur de notre travail: camaraderie, égalité, coopération, confidentialité et respect. Ces dernières guident chacune de nos rencontres et permettent de créer une communauté solidaire et forte par son engagement.
Équipe de travail
L’équipe de travail est composée d’intervenantes compétentes et formées dans différents domaines des sciences sociales et de la relation d’aide. Plusieurs des travailleuses sont issues de parcours migratoires divers qui viennent enrichir les compétences de chacune des membres de l’équipe de travail.
Asmae Jbala Saoudi, coordonnatrice volet parent
Nina Matytsine, coordonnatrice volet jeunesse
Layla Ouarraoui, organisatrice communautaire
Conseil d'administration
À la Troisième Avenue, nous accordons une place centrale aux femmes avec qui nous œuvrons. Notre conseil d’administration est composé majoritairement de personnes migrantes, ce qui est également vrai pour l’ensemble de nos membres.
Présidente
Diana Toffa
Trésorière
Hana Zayani
Secrétaire
Josée Charrette
Membres
Monia Boukhedcha
Jihane Ouadhani
Roberta de Oliveira Soares
Niama Zekri
Prix et distinctions
Centraide a décerné le Solidaire Empowerment 2012 à la Troisième Avenue. Ce prix reconnaît ses efforts marqués à mettre en œuvre des stratégies et des approches qui respectent et renforcent le potentiel des personnes afin qu’elles puissent briser leur isolement se prendre en main et développer leur autonomie de même que leur capacité à agir sur leurs conditions de vie.
Le prix Roma-Lavoie a été remis au groupe Parents en action pour l’éducation pour son initiative «Déclaration pour l’égalité en éducation» favorisant une plus grande justice sociale sur l’île de Montréal. Ce prix vise à récompenser une initiative originale ayant pour but de promouvoir une plus grande justice sociale dans la grande région de Montréal.
Historique
Depuis une quarantaine d’années, la Troisième Avenue a développé une expertise unique au Québec en matière de participation et de mobilisation citoyenne et plus particulièrement auprès des communautés migrantes.
Faire naître des solutions alternatives pour les droits humains et la justice sociale
Des éducatrices et éducateurs populaires se sentent solidaires des personnes qui se retrouvent confrontées à la pauvreté et à d’autres formes d’exclusion et fondent Ressources Éducatives Populot. L’organisme modifie son appellation pour Centre de ressources de la troisième avenue mais sans rien changer à sa mission. Pourquoi « la troisième avenue »? Pour affirmer qu’entre le pouvoir qu’exercent les gouvernements et celui du pouvoir du commerce et des intérêts privés, il y a le pouvoir des gens qui peuvents’organiser ensemble et faire émerger des solutions alternatives.
Aspirer à une société plus juste pour tout le monde
Des éducatrices et éducateurs populaires aspirent à une société plus juste pour tout le monde. Elles et ils se sentent solidaires des personnes qui se retrouvent confrontées à la pauvreté et à d’autres formes d’exclusion, telles que le racisme, le sexisme, l’homophobisme. En 1974, elles et ils décident de mettre sur pied un organisme sans but lucratif dans le but d’apporter un appui aux groupes et aux individus qui cherchent à œuvrer au mieux-être de la collectivité. Elles et ils ont aussi comme objectif d’établir des alliances et d’activer des réseaux de solidarité en vue du changement social.
Pour ce faire, elles et ils mettront en oeuvre des programmes d’éducation populaire concernant les droits de la personne. Ils offriront des services d’animation, de formation et de consultation à d’autres organismes oeuvrant dans le même domaineou encore à d’autres qui sont soucieux de renouveler leurs programmes et services. Ils diffuseront aussi, à travers le Grand Montréal et partout ailleurs au Canada, les textes et les ressources multimédia qu’ils développeront en travaillant dans plusieurs communautés à travers la ville.
D’abord connu sous le nom de Ressources Éducatives Populot –Populot Educational Resources, l’appellation Centre de ressources de la troisième avenue (CRTA) – Third Avenue Resource Centre sera finalement adoptée. Pourquoi « la troisième avenue »? Pour affirmer qu’entre le pouvoir qu’exercent les gouvernements et celui du pouvoir du commerce et des intérêts privés, il y a le pouvoir des gens qui peuvents’organiser ensemble, analyserles structure sociales et économiques et faire émerger des solutions alternatives.
De la conscientisation à l’action dans le système scolaire
En réponse à une montée des tensions culturelles et raciales ressenties dans le réseau de la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal dans les années 70 et 80, une politique multiculturelle et multiraciale est mise en œuvre à tous les paliers du système administratif et éducatif de la CEPGM. Le Centre de ressources de la troisième avenue fait partie des organisations issues de la communauté impliquées dans les nombreux comités de travail qui assistent la commission scolaire dans l’ensemble de ce processus exemplaire de démocratisation.
Harcèlement sexuel, violence et racisme vécus par les jeunes
À l’école secondaire Outremont, des jeunes conduisent plusieurs enquêtes dans le but de documenter les comportements qui conduisent au harcèlement sexuel, à la violence, au racisme. Les jeunes projettent leurs résultats sous forme de pièces de théâtre ou de spectacles qui sont présentés au grand public. Leurs propos sont relayés dans la presse.
« Sexist attitudes are no match for young theatre » The Gazette, 21 août 1983
« Student theatre explores effects of racism » The Gazette, 1e juin 1984
« Some Kinda Attitude a littéralement soulevé le toit de l’école ! La direction qui était vraiment inquiète de présenter la pièce avait finalement donné son accord. » : commente en entrevue Lance Evoy, organisateur communautaire et l’un des fondateurs du CRTA.
Appuyés par le CRTA et d’autres militantes et militants pour les droits humains, les jeunes créent leurs outils pour l’action. D’autres ressources commencent à être développées à l’intention des enseignantes et des enseignants nouvellement conscientisés qui veulent opérer des changements dans leur pratique auprès des élèves. Au fur et à mesure, ces ressources alternatives sont rendues disponibles aux groupes de jeunes et aux organismes qui leur viennent en appui partout au Canada. En voici des exemples :
- Detecting Prejudice : A Handbook for You On Discrimination In Visual Materials
- Sexist Seeds Grow Sexist Trees
- Tu te crois supérieur, mais je pense que nous égaux …
- Moi, je choisis la paix : guide d’animation pour le désarmement et le développement
- Community-Based Peer Tutorial Program Handbook
- Peer Counselor Training Program Handbook
Une approche multiculturelle et multiraciale à la CEPGM
Racisme et autres discriminations à l’école : le CRTA fait partie des organisations qui demandent la mise sur pied d’un groupe de travail à la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal. Le CRTA est invité à participer aux travaux qui déboucheront sur la mise en œuvre d’une politique multiculturelle et multiraciale à tous les paliers du système administratif et éducatif à la CEPGM. Par la suite, l’expérience exceptionnelle de la commission scolaire servira de référence au monde scolaire et aux chercheurs en éducation à Montréal et dans le reste du pays. La CEPGM a existé jusqu’à la restructuration des commissions scolaires en 1998.
Le développement économique communautaire
Prenant le parti des personnes et des collectivités confrontées à la pauvreté, le CRTA s’engage dans des projets de développement économique communautaire en coalition avec d’autres organismes communautaires. C’est ainsi que s’appuyant sur un modèle éprouvé aux États-Unis, l’Association communautaire d’emprunt de Montréal voit le jour. L’ACEM est un organisme à but non lucratif. Elle accueille, informe et accompagne celles et ceux qui ont un projet économique viable ou veulent développer leur entreprise.
Ancrer la volonté de changement social et la solidarité dans divers milieux
Comment modifier les structures qui font que des groupes d’individus se retrouvent confrontés à la pauvreté ou à d’autres formes d’exclusion ou d’injustice? Le Centre de ressources de la troisième avenue poursuit son travail d’éducation populaire et d’organisation communautaire en appuyant la création de réseaux de solidarité et les alliances entre des groupes d’individus en situation d’exclusion et d’autres individus engagés dans le changement social au sein des organisations communautaires et dans des institutions publiques. Des barrières se lèvent dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’immigration, du travail, de l’éducation publique etc.
Parole aux femmes et à d’autres groupes atteints dans leurs droits
Des femmes et d’autres groupes d’individus voient leurs droits attaqués dans la société et subissent des injustices dans diverses sphères de leur vie. Le CRTA continue de produire en format vidéo ou documentaire du matériel éducatif qui révèle le point de vue de ces individus sur les situations auxquelles ils se confrontent. D’autres individus engagés dans le changement social au sein des organisations communautaires et dans des institutions publiques deviennent des alliés dans l’analyse des structures et dans la recherche de solutions alternatives. La diffusion large de ce matériel vise toujours soit la sensibilisation du grand public, le renouvellement de pratiques professionnelles ou le changement de politiques sociales. En voici des exemples :
- Taxi sans détour
- Dépaysées, au bout du monde…
- Comme en captivité
- Portrait de familles Portrait d’école
Réduction du temps de parrainage pour les femmes immigrantes
Le CRTA s’engage dans une coalition de groupes de femmes et d’organisations féministes militant pour la réduction du temps de parrainage pour les femmes immigrantes parrainées par leur conjoint. Au Québec, la Marche du pain et des roses de 1995 a constitué le point culminant de différentes luttes. La réduction de 10 à 3 ans de ce temps de parrainage fait partie des gains importants obtenus.
Organisation communautaire à l’école
Des obstacles se dressent devant les parents et le personnel des écoles qui cherchent à travailler ensemble dans l’intérêt des élèves. Comment les approches d’éducation populaire et d’organisation communautaire peuvent-elles servir à solutionner ce défi? Le CRTA innove avec le Projet Alliances en collaboration avec la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal. Trois ans plus tard, le Prix du programme d’éducation communautaire de l’année au Canada est décerné à cette initiative en reconnaissance de son originalité et de ses retombées en matière de rapprochement famille-école-communauté dans dix écoles primaires et secondaires des secteurs français et anglais.
Vent de réforme en éducation : s’outiller auprès d’organisations progressistes
Restructuration et réforme dans tout le système scolaire québécois. Des mères s’inquiètent de l’impact de tous ces changements à l’école publique et s’adressent au CRTA. «Est-ce que les enfants vont tous recevoir la même éducation ? Et quelle éducation ? Et comment transformer notre sentiment d’impuissance en une force d’action collective? »
On part à la rencontre au Québec, dans le reste du Canada et aux États-Unis, d’organisations dont les stratégies procurent l’inspiration et les enseignements dont on ressent un besoin urgent face à ces enjeux. S’amorce une série d’activités d’échange et de formation plus soutenues avec Cross City Campaign for Urban School Reform (Chicago), The Right Question Institute (Cambridge), People For Education, Maytree Foundation et Metro Parent Network à Toronto. En collaboration avec l’Institut de développement communautaire de l’Université Concordia, une partie de ce programme se déroule à Montréal. Il est élargi aux groupes de parents, d’éducatrices et éducateurs, ainsi que de travailleuses et travailleurs communautaires.
En appui à un leadership collectif des parents pour la justice sociale à l’école
Alors que souffle un vent de compression budgétaire, de restructuration et de réforme sur le système d’éducation, des parents se demandent si leurs enfants en paieront le prix et quelle éducation ce sera si la même qualité est garantie partout. Le Centre de ressources de la troisième avenue n’emprunte pas la voie de la disqualification réciproque et du blâme mutuel entre parents et enseignantEs aux prises avec les limites de l’école publique. Il concentre plutôt ses efforts à trouver des manières novatrices d’aider des groupes de parents à transformer leur sentiment d’impuissance en une force collective et constructive à exercer à l’école et avec l’école.
À qui appartient l’école ?
L’histoire des batailles menées pour l’accès à l’éducation se raconte à travers la visite guidée en autobus « Une école pour tous » du Collectif d’animation urbaine l’autre Montréal et du CRTA (aujourd’hui ce circuit est animé par Montréal Explorations). Quatre cents parents saisissent cette chance d’examiner, à la lumière du passé, les enjeux à l’école publique de même que le rapport des citoyens à cette institution-clé : « Y a-t-il aujourd’hui une école pour tous dans nos quartiers ? Si non, quel est le rôle qui revient aux parents et citoyens ? Et quels sont les défis qui les attendent »?
De précieux collaborateurs, avec le soutien de l’Université McGill, s’emparent des résultats des conversations et conçoivent un guide pour l’éducation populaire avec les groupes de parents : «À qui appartient l’école ? Vers un sentimentd’appartenance des parents à l’école ». Pendant la dizaine d’années qui suit, des centaines et des centaines de parents participent aux séries d’ateliers organisées par le CRTA dans leur quartier ou à l’école de leurs enfants. À la suite des ateliers, des parents contribuent à des changements positifs dans les écoles. Il y a même un groupe de femmes qui va créer une capsule théâtrale sur le rôle des parents à l’occasion d’une l’assemblée générale.
L’impulsion donnée par le programme d’été de l’Institut de développement communautaire
De 1998 à 2006, le CRTA attribue plus de 250 bourses à des parents qui désirent participer au Programme d’été de l’Institut de développement communautairede l’Université Concordia. Ces parents apprennent avec des gens de partout au Canada comment canaliser leurs capacités et leurs aspirations dans un leadership pour le changement social. Des parents tirent de cette expérience l’impulsion pour lancer le mouvementParents en action pour l’éducation. Depuis 2004, des parents, et surtout des femmes issus de groupes sous-représentés dans la société, se relayent à l’avant-garde de ce mouvement voué à la participation des parents dans la défense et l’amélioration des écoles publiques de Montréal.
La Déclaration pour l’égalité en éducation de Parents en action pour l’éducation
Malgré les promesses de la réforme scolaire, le sentiment que les choses n’ont pas progressé également pour tous les élèves et leurs familles se fait sentir dans les rangs de Parents en action pour l’éducation. On organise cinq forums populaires dans autant de quartiers afin de mieux cerner les causes communes aux difficultés rencontrées par certains groupes d’élèves. Des chercheurEs mettent les résultats de leurs travaux à contribution. Deux cents quatre-vingts parents, éducatrices et éducateurs, organisatrices et organisateurs communautaires se voient forcés d’admettre que leurs préoccupations sont toujours d’actualité.
« Nos enfants sont des personnes, pas des problèmes! Nos enfants ont besoin d’être respectés pour ce qu’elles et ils amènent avec eux à l’école. Nous refusons d’être blâmés pour les maux du système. »
Aux lendemains des forums populaires, l’idée de créer une Déclaration pour l’égalité en éducation prend forme : il s’agit de prendre la parole pour demander à l’école de lever les barrières à la participation des parents à l’amélioration du système scolaire pour tous les élèves.
Dépasser les barrières à la participation à l’école
Mais quelles sont au juste les barrières à la participation des parents? Un processus d’éducation populaire s’enclenche avec une trentaine de parents aux commandes d’un parcours qui les mènera à la rencontre de quatre cents parents regroupés dans des cercles de discussion. Ces cercles sont organisés de concert avec des organismes communautaires, des groupes populaires et des écoles d’un bout à l’autre de Montréal.
Le processus donne ses fruits et débouche sur la rédaction de la Déclaration pour l’égalité en éducation. La déclaration nomme quatre obstacles qui se dressent devant les parents à l’école. Elle défend la vision d’une participation citoyenne des parents. La série vidéo « Pour une participation des parents à l’école » est ensuite réalisée dans les deux langues par le CRTA et Parents en action pour l’éducation. Elle doit servir à outiller les groupes de parents intéressés à explorer les bénéfices et les conditions de la participation citoyenne des parents en milieu scolaire.
Politique sur la politique interculturelle et plan stratégique à la CSDM
À la Commission scolaire de Montréal, des consultations sur la politique interculturelle et sur le plan stratégique fournissent un cadre d’apprentissage des mécanismes politiques. Parents en action pour l’éducation et le CRTA s’allient à des organismes communautaires et font des avancées significatives.
La Commission scolaire de Montréal demande au CRTA de venir l’assister dans la mobilisation des communautés issues de l’immigration autour de la consultation sur sa politique interculturelle. Mission accomplie!
Éducation publique en péril
Selon l’Institut Caledon des politiques sociales, la situation de l’éducation publique au Canada exige une attention immédiate en raison d’un fort courant en faveur de la normalisation et de la centralisation. Avec le soutien de la Fondation Walter et Duncan Gordon, cet institut vise à démontrer le rôle des communautés locales dans le renforcement de l’éducation publique en publiant le récit d’expériences réalisées d’un bout à l’autre du pays. Le récit de Parents en action pour l’éducation fait partie de la série Communautés et Écoles.
Le Prix Roma-Lavoie est décerné à Parents en action pour l’éducation en reconnaissance de sa contribution à une plus grande justice à Montréal.
Citoyennes et citoyens à l’école publique
L’engagement citoyen est au coeur même de la Loi sur l’instruction publique qui gouverne notre système d’éducation. C’est également la voie légitime des parents qui ne veulent pas se laisser piéger dans la posture du bénéficiaire, du consommateur de service ou du client de l’école. La Troisième Avenue lance sa collection de ressources originales et novatrices en format numérique pour une citoyenneté active des parents à l’école publique. Pour le droit de chaque enfant à l’éducation! Pour le bien commun!
Parents en action pour l’éducation à Saint-Laurent
Le Centre de ressources de la troisième avenue partage le Prix Solidaires Empowerment avec les centaines de parents qui ont joint les rangs de Parents en action pour l’éducation depuis 2004.
À Saint-Laurent, des parents décident de témoigner de leur engagement commun, et c’est sous la bannière Parents en action pour l’éducation à Saint-Laurent qu’elles et ils se rassemblent. Elles et ils s’approprient leur rôle d’actrices et d’acteurs de changement.
Annuellement, la Fédération des comités de parents du Québec fait appel au CRTA pour l’organisation d’activités de formation à l’intention des parents en provenance de l’ensemble du Québec réunis en congrès.
Prix Solidaires Empowerment 2013
Le CRTA actualise son appellation et affiche son expertise unique à Montréal et ailleurs au Québec : La Troisième Avenue – Centre d’expertise en participation citoyenne à l’école publique. En 2013, Centraide du Grand Montréal lui décerne le Prix Solidaires Empowerment :
« Ce prix vient reconnaître les efforts marqués de la Troisième Avenue à mettre en oeuvre des stratégies et des approches qui respectent et renforcent le potentiel des personnes afin qu’elles puissent briser leur isolement, se prendre en main et développer leur autonomie de même que leur capacité à agir sur leurs conditions de vie. »
« Nos enfants sont des personnes, pas des problèmes »
À la suite desForums populaires Justice sociale et éducation, la Troisième Avenue et Parents en action pour l’éducation ontconcrétisé le projet d’une Déclaration pour l’égalité en éducation. Maintenant ils doivent s’atteler à la demande d’appui pour les jeunes : tout jeune peut un jour ou l’autre en venir à se sentir mal dans sa peau et à perdre le goût de l’école parce qu’elle ou il a été témoin, victime ou même l’auteurE d’un abus ou d’une injustice.
Pendant deux ans, cinquante jeunes d’écoles primaires et secondaires se relayent dans des ateliers de prise de parole et de création. Les ateliers débouchent sur la production des Récits de dignité et d’Imagine Éducation. Les Récits de dignité livrent le regard des jeunes sur des injustices qui sont souvent passées sous silence et sur les changements qu’ils aimeraient voir apportés dans leur éducation et leur vie à l’école. La troussemultimédia Imagine Éducation vise à éduquer les jeunes aux droits et à activer leur potentiel à rendre meilleures leur éducation et leur vie à l’école.
À la suite de leur participation aux ateliers Imagine Éducation, des jeunes entreprennent un plaidoyer afin de faire valoir leur droit à de l’information accessible sur leurs droits et recours. La Protectrice de l’élève à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys intègre la demande des jeunes aux recommandations soumises aux autorités de la commission scolaire. La demande est portée au Conseil des commissaires de la CSMB. Un documentaire raconte l’action entreprise par ce groupe de jeunes courageux.
Des parents trouvent avec l’école des solutions pour leurs enfants
La Troisième Avenue introduit et adapte au contexte québécois la méthode duquestionnement stratégiquequi a été développée et enseignée d’un bout à l’autre des États-Unis depuis 1991 par The Right Question Institute, de Cambridge au Massachusetts.Elle la transmet aux parentsdésireux d’entreprendre une démarche vers l’école.
Le questionnement stratégique augmente les chances des parents de comprendre et de prendre leur place dans les décisions qui ont des impacts dans la vie et le parcours de leurs enfants.Des solutions sont ainsi trouvées à des problèmes rencontrés par des dizaines et des dizaines d’élèves du primaire et du secondaire! Des parents retrouvent un sentiment de confiance dans l’école, obtiennent un traitement plus équitable pour leurs enfants ainsi que des ressources pour aider ces derniers dans leur cheminement scolaire.
La Troisième Avenue communique la méthode à d’autres intervenantEs dans le cadre de diverses activités de formation.
Ressources pour l’engagement citoyen des parents à l’école
Le temps est venu pour la Troisième Avenue de mettre son savoir en matière de rapport entre les parents et l’école au service d’une démarche d’organisation communautaire. Cinq ans de travail sont investis à Saint-Laurent avec des parents et surtout des femmes de groupes minoritaires. Il s’agit de mobiliser leur potentiel d’entraide. Il s’agit en plus de miser sur leur capacité d’organisation en vue d’accroître leur influence dans la communauté, d’augmenter leur participation dans les instances démocratiques scolaires, et de démocratiser les structures d’appui aux parents dans les écoles de leur quartier. Objectifs atteints!
La Trousse pour l’engagement citoyen des mères et des groupes de parents dans les écoles publiques met enfin à la portée de tout groupe de parents des activités et des outils utiles au démarrage d’un processus d’engagement citoyen à l’école.
Actrices et acteurs de changement
C’est le point de départ du processus d’engagement citoyen à Saint-Laurent! 250 parents investissent l’espace que leur procurent les ateliers « À qui appartient l’école? » pour s’informer sur leur rôle à l’école et se former à leur participation aux processus et instances de décision. Des femmes de groupes minoritaires expliquent qu’elles ont le sentiment de se trouver face à un mur de verre qui les sépare de l’école. Il leur est difficile de décrire de quoi est fait exactement ce mur. Leur manque d’expérience, de préparation et de formation à la chose scolaire et aux droits à l’école y est peut-être pour quelque chose.
Le processus d’engagement citoyen se poursuit. Des parents rencontrent les conseils d’établissement de quelques écoles. Elles et ils veulent sensibiliser ces instances aux changements qu’ils jugent nécessaires pour généraliser l’information à tous les parents et ouvrir la communication avec les représentantEs qu’ils ont éluEs.
Comme elles ne sont pas parvenues à influencer les décideurs scolaires dans le sens des changements désirés, les femmes décident d’agir plus radicalement sur les structures d’appui à la participation des parents. Avec la Troisième Avenue, elles repoussent les limites de l’accessibilité et publient deux ressources de vulgarisation inédites :
- « Dignité ! Le guide des adultes pour les droits des enfants à l’école »
- « Parents aux assemblées générales », un recueil de conseils en format documentaire et numérique pour prendre le goût, l’habitude et la maîtrise de l’assemblée à l’école
La Conversation publique débouche sur un plaidoyer pour l’information aux droits et recours
La Conversation publique est une stratégie novatrice pour aider les jeunes ou les adultes, qui autrement ne se rencontreraient pas, à entrer en dialogue autour d’une question qui les touche particulièrement en matière d’éducation. L’expérience de vie, le bagage académique, l’origine sociale ou culturelle, ou encore le statut au sein du système scolaire isolent souvent les gens chacun de leur côté.
« Est-ce que la même éducation est offerte à chaque enfant et dans chaque école? L’éducation de qualité est-elle l’affaire du privé? Comment notre société peut-elle offrir à ce qu’elle a de meilleur à tous les enfants sans distinction à l’école publique? Quels sont les droits de nos enfants? Quel est notre rôle comme parents? »
À l’initiative d’une trentaine de parents à Saint-Laurent, et avec le soutien de la Troisième Avenue, trois éditions de la Conversation publique permettent à près de 300 parents d’approfondir leur réflexion sur ces questions récurrentes. On découvre que les parents connaissent peu ou pas ce que les élèves peuvent légitimement attendre comme protection et comme soutien dans les écoles publiques. On comprend également que les parents voient dans la possibilité d’être informés des droits des enfants, le moyen de s’entendre et de s’appuyer mutuellement entre adultes, à la maison et à l’école, dans leurs obligations mutuelles vers la réussite de tous les élèves.
Des parents entreprennent un plaidoyer destiné à attirer l’attention des autorités scolaires sur le manque d’information et de compréhension commune des droits et recours. Le plaidoyer formule une série de solutions qui sont portées devant le Conseil des commissaires et le Comité central de parents.
Charrette citoyenne Désirs d’école
Dans les prochaines années à Montréal, de nouvelles écoles seront bâties, plusieurs rénovées, d’autres réaménagées. Des projets d’école parmi les plus novateurs se nourrissent de la consultation des citoyennes et des citoyens en Europe comme en Amérique du Nord. À Montréal, on devrait s’inspirer de leur manière de faire.
La Troisième Avenue, avec la collaboration du Centre canadien d’architecture, a conçu une approche toute simple pour amorcer des processus participatifs, collaboratifs, créatifs et constructifs avec les gens qui ne sont pas des experts mais qui vivent, fréquentent ou travaillent dans les milieux visés par la construction, la rénovation ou le réaménagement.
Un site web en présente les grandes lignes et montre à l’aide d’une maquette comment les idées et les solutions généréespar 125 citoyennes et citoyenspourraient être injectées dans la démarche de conception architecturale d’un projet d’école.
Nous préparons l’avenir
La Troisième Avenue célèbre 40 ans d’engagement et d’alliances solidaires – pour la justice sociale en éducation et ailleurs dans la société. Porteuse d’un savoir inégalé, la Troisième Avenue est l’unique centre d’expertise en participation citoyenne à l’école publique à l’échelle du Québec.
Célébrons!
La Troisième Avenue célèbre 40 ans d’engagement et d’alliances solidaires – pour la justice sociale en éducation et ailleurs dans la société. Porteuse d’un savoir inégalé, la Troisième Avenue est l’unique centre d’expertise en participation citoyenne à l’école publique à l’échelle du Québec.
Parents en action pour l’éducation fête 10 ans d’éducation à la participation des parents dans la défense et l’amélioration des écoles publiques de leurs quartiers. Le mouvement fonctionne sans carte de membre puisque tout parent peut venir librement injecter ses idées et ses ressources dans le choix et la conduite de ses activités. Des parents se relayent tour à tour à l’avant-scène mais n’ont jamais à porter seuls le flambeau quand il s’agit de se présenter en public. Le sens de la responsabilité sociale y est pour beaucoup dans la cohésion entre les parents aux bagages, expériences, origines et statuts les plus divers.
Nous préparons l’avenir
La Troisième Avenue et Parents en action pour l’éducation, c’est tout un savoir-faire à canaliser judicieusement dans des orientations qui répondront aux défis actuels et aux réalités émergentes pour les familles, dans nos quartiers et dans nos écoles! Réflexion, analyse et planification suivent leur cours. Les résultats seront connus à la rentrée 2014!